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Reg. Tribunale Lecce n. 662 del 01.07.1997
Direttore responsabile: Dario Cillo


 
 
Premessa
Le note al testo di Edgar Morin ,'Le dialogue suppose l'égalité',  hanno solo lo scopo di memorizzare e puntualizzare la mia  fatica  di questi ultimi anni, di mettere a disposizione della "comunità immateriale" di Internet tanti piccoli frammenti di "convincimenti personali " che sono organizzabili in "pensiero" solo a partire da una paziente lettura e cucitura dei testi , riuniti  oggi in Educazione & scuola.

Dedico  pertanto questo intervento a Dario Cillo che ne  ha consentito la  rassegna antologica  nella rubrica che è a mia cura,  in
www.edscuola.it  e cioè:  Interlinea  http://www.edscuola.com/interlinea.html
e a Laura Zanetti che  solo dopo aver letto pazientemente un plico consistente , quasi esagerato, di materiali , ha scritto l'articolo :  "In cerchio» e al centro la scuola "  http://www.edscuola.com/archivio/interlinea/adige2701.html   ....dovè però mi fa un complimento che mi suscita un  disagio che qui voglio esprimere ....
Dice , Laura : " La straordinaria figura di Nadia Scardeoni" .....
Ecco....io penso tutt'altro ...
Io non mi penso straordinaria ma più  semplicemente caparbia .
Io credo che tutti i miei interventi , programmatici, didattici ecc, dalla fine degli anni  80 .... ad oggi,  sottintendano  la mia  caparbietà nel porre una domanda  che considero epocale :  " di quale futuro stiamo parlando? "
Verificare per credere. ...ma occorre "saper leggere".
Nadia Scardeoni
 
nota
 
"Il Saggio, come genere letterario, si presenta in varie forme e grandezze. Ci sono saggi sulla "Comprensione Umana" e saggi su quello che uno fa nelle "Vacanze". Saggi sulla "Verità", sulle "Patatine fritte", saggi sui "Nuovi libri" in forma di recensione, saggi sui giornali in varie sottoforme come il "Fondo", l' "Elzeviro", l' "Editoriale", oppure saggi scientifici, vere e proprie relazioni di ricerca, saggi che sono "Sermoni" o "Encicliche". Il saggio può riguardare qualsiasi argomento futile o importante, nuovo o antico, serio o "jeu d'esprit".
 
Edgar Morin
 

Pour le philosophe et sociologue français, le dialogue n’est possible qu’entre des individus qui se reconnaissent mutuellement comme sujets et accordent à l’autre la même dignité et les mêmes droits. C’est pourquoi il ne se montre guère optimiste aujourd’hui, dans une époque qu’il dit caractérisée par le manichéisme et la régression de la compréhension.    
 
Le nouveau Courrier :
Pourriez-vous nous aider à cerner le concept de « dialogue des civilisations », voire même la notion de « civilisation », notamment par rapport à celle de « culture » ?
Edgar Morin :
Selon une distinction classique, proposée par la sociologie allemande du XIXe siècle, on appelle culture ce qui est le propre d’une ethnie, d’une nation, d’une communauté – c’est-à-dire ses usages, ses croyances, ses mœurs, ses rites, ses fêtes, ses dieux, ses mythes...
Alors que ce qui relève de la civilisation, c’est ce qui peut passer d’une culture à l’autre. Par exemple, la culture de la pomme de terre est passée de l’Amérique andine en Europe puis dans le reste du monde, tout comme l’usage de la charrue est parti d’un point du globe et s’est répandu ailleurs. Autrement dit, la civilisation, c’est ce qui est technique et matériel, ce qui est transmissible.
Mais la notion de « dialogue des civilisations » prend le mot « civilisation » plutôt dans le sens de « culture », car elle fait référence à des ensembles caractérisés par un certain nombre de traits singuliers supposés ne pas pouvoir se mélanger. Quand on parle de dialogue des civilisations dans son sens banal, on pense, schématiquement, aux civilisations occidentale, chinoise, islamique, chrétienne, iranienne, africaine, etc. Pourtant, si je parle de la civilisation chinoise, je pense au tao, au confucianisme, qui, bien entendu, peuvent circuler. Quant à la civilisation islamique, par exemple, elle englobe des pays et des populations qui ont des cultures différentes, même si, évidemment, elle peut se répandre ailleurs dans le monde. Bref, civilisation et culture sont des notions floues et des objets d’incertitude !
Cependant, il me semble que ce que l’UNESCO veut dire, c’est : « Nous sommes différents, nous avons des croyances et des religions différentes, mais nos spécificités ne doivent pas nous empêcher de dialoguer. » ( nota 1 )
 
Que signifie « dialoguer » pour une civilisation ?
De mon point de vue, les civilisations ou les cultures ne dialoguent pas. Seuls peuvent dialoguer des individus. Il s’agit de ceux qui, au sein d’une culture, ont une position ouverte et reconnaissent l’existence de l’Autre. ( nota 2 )
Ils pensent qu’à partir de différences, on peut trouver une base commune, un langage commun – par exemple, « nous recherchons la paix les uns et les autres ». Si vous prenez le monde chrétien du Moyen Âge au moment des Croisades, il n’y avait de dialogue possible ni avec les musulmans ni avec les juifs. Avec les fanatiques intégristes islamiques d’aujourd’hui, il n’y a pas non plus de dialogue possible parce que, pour eux, les autres sont des « chiens d’infidèles ». Dès que l’autre devient un mécréant ou un infidèle, il n’y a plus de dialogue possible.
 
Et les Occidentaux, sont-ils ouverts au dialogue aujourd’hui ?
Actuellement, un empire du Bien et un empire du Mal ont été définis comme tels par le pouvoir aux États-Unis, alors que du point de vue d’Al-Qaeda, c’est l’inverse. Chacun dit représenter le Bien et que l’autre représente le Mal. Or, les situations manichéennes rendent le dialogue impossible.
Toutefois, certains Occidentaux qui ont étudié d’autres civilisations pensent que l’islam ne peut pas se réduire au fondamentalisme, que c’est une grande religion dont le rôle civilisateur a été éminent dans le passé, notamment à l’époque de Bagdad, des califats et de l’Andalousie. Ils rappellent qu’elle a même été la seule grande civilisation du Haut Moyen Âge, qu’il existe plusieurs interprétations de l’islam et, enfin, qu’au sein même du monde islamique il y a des partisans de la laïcité. Dès que vous avez une diversité dans une culture ou une civilisation, il y a des gens qui sont prêts au dialogue. En général, il s’agit des esprits les moins conformistes, des esprits « déviants », parfois des métis issus de plusieurs civilisations.
 
Qu’est-ce qu’un « dialogue » ?
C’est quand chacun peut exposer sa thèse, produire ses arguments et qu’on n’interdit pas à l’Autre de le faire.
 
Quelles sont les conditions du dialogue ?
Tout d’abord, la reconnaissance de l’Autre comme interlocuteur ayant des droits égaux à soi-même. Le vrai dialogue, c’est quand on reconnaît à l’autre la même dignité.
Il n’y a pas de dialogue possible entre un maître et son esclave.
Le dialogue suppose l’égalité – ce qui est un point de vue relativement nouveau dans la culture européenne ! ( nota 3 )
 L’Europe occidentale a dominé et exploité le monde à partir de la conquête des Amériques, elle a pratiqué la traite des Noirs et l’esclavage, elle a exercé les dominations les plus longues et les plus dures de l’histoire. Mais dans cette même Europe, et peut-être dès la conquête, des esprits déviants ont élaboré quelques-unes des idées clés qui permettent le dialogue : c’est Bartolomé de Las Casas, ce prêtre espagnol qui a dit que les indigènes d’Amérique étaient des humains comme les autres, et c’est Montaigne qui disait que nous appelons « barbares » les autres civilisations. Ça a continué avec Montesquieu qui a imaginé qu’un soi-disant Persan venait examiner la France à la façon d’un anthropologue nourri de la philosophie des droits de l’homme. Autrement dit, l’Europe occidentale a été à la fois le foyer de la domination et celui des idées d’émancipation. Et c’est en s’emparant de ces idées que les peuples colonisés ont pu obtenir leur émancipation relative.
 
Dans le monde d’aujourd’hui, quels sont les obstacles au dialogue ?
Il y a obstacle quand ce qui est sacré pour l’un n’est pas sacré pour l’autre.  ( nota 4 )
Par exemple, un musulman, un chrétien et un juif ne peuvent pas dialoguer sur le fait de savoir si Jésus a ressuscité au troisième jour, si Moïse a reçu les Tables de la Loi ou si Mohammed a eu la révélation de l’ange Gabriel. Mais on peut reconnaître ce qui est sacré chez l’autre et dialoguer, c’est-à-dire progresser dans la connaissance de l’Autre. Ceux qui dialoguent sont minoritaires mais ils existent. Cela dit, quand ils sont très peu nombreux, ça ne va pas loin.
 
Quelle est la différence entre dialoguer et négocier ?
Négocier, c’est marchander pour des intérêts, arriver à un accord. Alors que le vrai dialogue, c’est comprendre l’Autre. Pour comprendre autrui, il faut d’abord essayer de le connaître dans sa globalité, connaître ses croyances, ses mœurs, ses rites, sa civilisation – ce qui suppose, sans être érudit, d’avoir une certaine culture. Comprendre que l’autre est un sujet comme soi-même, c’est-à-dire un individu autonome qui doit être respecté. Ensuite, il faut un élan subjectif d’intérêt et de sympathie. Sans cela, il n’y a pas de compréhension. Aujourd’hui, les conditions d’hystérie collective et de manichéisme dans lesquelles nous sommes empêchent la sympathie et donc la compréhension. Nous sommes dans une période de régression de la compréhension à cause de cette guerre et des suites qu’elle entraîne.
 
Comment encourager cet élan de sympathie dont vous parlez ?
Prenez l’exemple de la France et de l’Allemagne qui se sont combattues pendant un siècle et demi. En France, on enseignait à l’école que les Allemands étaient des brutes et en Allemagne que les Français ne valaient pas grandchose. Après la Deuxième Guerre mondiale, on a décidé de réviser les manuels d’histoire et d’abandonner une vision socio-centrique pour adopter un point de vue plus large. En revanche, aujourd’hui encore en Europe occidentale, on continue d’occulter certains pans historiques quand on étudie ce continent. Ainsi, on oublie que l’empire ottoman est allé jusqu’en Hongrie et en ex-Yougoslavie et qu’il a joué un rôle civilisateur pendant des siècles. Il faut avoir une culture historique pour sympathiser avec l’autre. Autrement dit, il faut que de nombreuses conditions soient réunies pour qu’un dialogue puisse se nouer. Certains individus qui ont un rôle éminent dans l’Etat et dans la société peuvent eux aussi favoriser les capacités de dialogue en faisant des manuels et des livres qui permettent de comprendre les autres. La compréhension est la condition du dialogue. ( nota 5 )
 
Pensez-vous, avec Huntington, qu’après la fin de la Guerre froide le clash des civilisations occidentale et islamique était inévitable ?
Non, je pense qu’il était évitable. Mais je dirais qu’aujourd’hui ce clash est en cours, même s’il n’a pas encore eu vraiment lieu. Plusieurs éléments l’indiquent. Par exemple, jusqu’à l’intervention en Irak, le phénomène des kamikazes se limitait à un tout petit groupe de militants palestiniens du Djihad islamique. Aujourd’hui, il s’est répandu en Irak, où l’on retrouve aussi un autre type de comportement kamikaze, proche de ce qui a existé au Japon pendant la Seconde Guerre mondiale : même si elles ne sont pas croyantes, certaines personnes sont amenées à sacrifier leur vie pour défendre leur nation. Dès qu’on a affaire à l’aggravation de la guerre, de la répression du terrorisme, de la terreur militaire, un cercle vicieux de la haine, du mépris, du rejet et du dégoût s’installe et, à ce moment-là, peut-être, une guerre des civilisations contre laquelle il faut lutter.
 
Comment lutter ?
Par la parole, par l’intelligence, par la conscience. Nous savons quels sont les principes qu’il faut respecter : la compréhension d’autrui et la reconnaissance du droit d’autrui. Il y a des époques, comme la nôtre, où il y a très peu de dialogue possible. Je pense que nous entrons dans une époque noire.  ( nota 6 )
 
Propos recueillis par Sophie Boukhari
 

Le penseur de la complexité
Edgar Morin, sociologue et philosophe, est l’un des plus importants intellectuels français contemporains. Né en 1921 à Paris, il s’est engagé dans la Résistance pendant la Deuxième Guerre mondiale. Diplômé en histoire, économie et droit, il a commencé sa carrière en 1950 au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et poursuivi des recherches en sociologie, anthropologie et science politique, avec le souci du dialogue entre les disciplines.
Il s’est notamment attaché à concevoir une méthode pour relever le défi de la complexité désormais propre à toute connaissance et réformer la politique et la pensée, afin de dépasser la crise planétaire actuelle. Les cinq volumes de cette Méthode – la Nature de la nature, la Vie de la vie, la Connaissance de la connaissance, Les idées, L’identité humaine – ont été publiés de 1977 à 2001 (Seuil).
Son œuvre abondante, traduite dans de nombreuses langues, comporte notamment : L’Homme et la mort (Seuil, 1951), Introduction à une politique de l’homme (1965), L’Esprit du Temps (Grasset, 1962-1976), Pour sortir du XXe siècle (Nathan, 1981), Science avec conscience (Fayard, 1982), Terre-patrie (collab., Le Seuil, 1993), Les Sept savoirs nécessaire à l’éducation du futur (Seuil, 2000), Sept leçons complexes d’éducation pour le futur (Ed. Unesco, 2001), Pour une politique de civilisation (Arléa, 2002).
Entre autres responsabilités, il est président de l’Agence européenne pour la culture (UNESCO) et titulaire de la Chaire itinérante Edgar Morin de l’UNESCO, créée à l’Universidad del Salvador en Argentine en 1999.
En 2003, Edgar Morin a publié : Éduquer pour l’ère planétaire, la pensée complexe comme Méthode d’apprentissage dans l’erreur et l’incertitude humaines (avec Raoul Motta et Emilio-Roger Ciurana, Balland), Les Enfants du ciel : entre vide, lumière, matière (avec Michel Cassé, Odile Jacob) et La Violence du monde (avec Jean Baudrillard, Éd. du Félin).
 
Note
 
nota 1  "la notion de « dialogue des civilisations » prend le mot « civilisation » plutôt dans le sens de « culture " Questo concetto è anticipato da Serge Latouche in "Un ossimoro rampante: sviluppo sostenibile"  :  "Allora diamoci un'altra parola d'ordine. Cosa sostituiamo allo …sviluppo sostenibile? Se lo sviluppo sostenibile traduce il primato dell'economia nella vita, decolonizzando l'immaginario, deconomicizzando l'immaginario, non c'è bisogno di un'altra parola d'ordine : la volontà , il desiderio della gente è da sempre quello di stare bene., avere il necessario, vivere in armonia con tutto il resto. Una modalità che significa semplicemente: civilizzazione. Ma ciascun popolo, ciascuna cultura ha il suo modo di vivere bene; essere "civili" non ha lo stesso significato per tutti.Invece sotto il dominio dell'economia tutte le diversità sono livellate, intrecciate. I Peuhl, i popoli nomadi del sud del Sahara che parlano il "Poular" hanno una parola per designare questo modo di vivere bene : è il "Bamtaare". Significa stare bene tutti insieme, vivere in armonia ; è l'obiettivo più importante della loro società, è ciò che indica il loro grado di civiltà. E' stata un'impostura tradurre questo ideale di vita - realizzare il bamtaare - con "sviluppo".Il Bamtaare è il suo contrario.

nota 2   Seuls peuvent dialoguer des individus. Questo concetto è  posto in evidenza in  : I ponti di Alex : Vive la prassi dell’uomo che ha individuato nella relazione la struttura esistenziale fondamentale, irrinunciabile nesso per interpretare le lacerazioni e le contraddizioni che generano i processi autodistruttivi dell’uomo che rompe l’unità con se stesso, con i suoi vincoli affettivi, con le sue radici storiche, con il prossimo praticato, con i suoi mezzi di sostentamento, con lo spazio vitale, con le istituzioni http://www.edscuola.com/archivio/interlinea/ponti.html

nota 3    Le dialogue suppose l’égalité  “   Questo concetto è ben espresso in  Mettiamoci in cerchio  Esiste una modalità, suffragata dalla psicologia, che, più di qualsiasi altra, dispone e apre alla fertilità comunicativa, al fare-comune ed è il ... mettersi in cerchio: There exists a form, supported by psychology, that more than any other, opens us to communicative fertility, to collective action and that  is … forming a circle:
"Quando gli uomini si devono mettere d'accordo, formano un cerchio quasi per una legge segreta".
“When men must agree, they form a circle maybe for a secret law.”
In cerchio ci si afferma con pari dignità, si converge verso un obiettivo comune, si abbraccia e tutela il patrimonio condiviso, si retrocede per esserepiù accoglienti, è ininfluente il posto che si occupa.
In a circle one affirms with equal dignity, people converge toward a common objective, people hug each other and care about their shared patrimony, they pull back to be more welcoming, And no importance is placed on the post that one occupies.
Mettersi in cerchio vuol dire saper perdere la propria centralità, essere aperti ai valori di cui ciascuno è portatore, accettare l'altro senza condizioni.
Forming a circle means knowing how to lose one’s own centrality, to be open to the values which each one brings, to accept the other without any conditions.
Il cerchio non ha inizio e non ha fine, comincia e termina dappertutto, ricurvo in sé stesso è una figura sincera, forte, concorde.
The circle has neither a beginning nor an end, it begins and ends everywhere, it curves into itself and it  is a sincere, strong, harmonious  figure. https://www.edscuola.it/archivio/interlinea/cerchio.html

nota 4    "ce qui est sacré pour l’un n’est pas sacré pour l’autre."  Leggi alcuni spunti  in  Antonello da Messina, "honorabilis magister" : "  Eppure  niente e' più "comunicante" di questa capacita' dell'uomo di potersi astrarre dalla sua natura sensibile per  comporsi nel silenzio della sua veste spirituale e quindi farsi........ luogo del sacro "   http://www.edscuola.com/archivio/interlinea/magister.html
 
nota 5    "favoriser les capacités de dialogue en faisant des manuels et des livres qui permettent de comprendre les autres."  Il problema spinoso della comprensività dei manuali è affrontato in :
Tullio de Mauro , il libro di testo  Ci sono libri scritti anche da grandi specialisti, molto seri nel loro settore. Ma a costoro nessuno ha mai spiegato come si scrive per un bambino di otto anni, come si scrive per una bambina di tredici, per una giovanotta di 15, come per un giovanotto di 18, nè che cosa mediamente sanno e possono capire questi soggetti. Naturalmente siccome il mondo dei saperi è un mondo in crescita, il grande specialista che sa darne conto, ne dà conto.   http://www.edscuola.com/archivio/interlinea/demauro.html
 
nota 6  "Par la parole, par l’intelligence, par la conscience."  La coscienza ??  Bravo Morin ...questa è per me .....la strada maestra!!!  Ho affrontato il tema a partire dall'autismo ....è ancora un " work in progress" ....ma  credo che occorra partire da qui
 
Consciousness and psychopathology La coscienza appare sempre più come l'ultima frontiera lungo il percorso che dovrebbe portarci a svelare i segreti della mente umana, e negli ultimi anni l'interesse su questo argomento si è fatto sempre più intenso. Generalmente la ricerca si svolge ad un livello ampiamente interdisciplinare, coinvolgendo le neuroscienze, l'evoluzionismo, la filosofia della mente, la scienza cognitiva, l'intelligenza artificiale ed altri settori di ricerca. Stranamente, la psichiatria è rimasta ai margini di questo dibattito, come se l'argomento fosse di relativo interesse per una disciplina che si rivolge primariamente ad un ambito patologico. Eppure, molte alterazioni psichiche hanno strettamente a che fare con il livello cosciente, dalle alterazioni del livello di coscienza alle ossessioni, dai disturbi dell'esperienza del sé alla dissociazione. Vi sono comunque ragioni ancor più profonde perché la psichiatria non rimanga estranea ad un ambito di interesse che si sta espandendo con una velocità impensabile fino a pochi anni fa. Queste ragioni si rifanno alla natura stessa dell'approccio psicopatologico, ed al collegamento fra questo livello di conoscenza ed i livelli attinenti all'ambito neurobiologico...........     http://creativ.splinder.it/
 
 
 
 
allegato
 
 
LA SCUOLA È IL NOSTRO FUTURO
 
parla Edgar Morin - premio nonino
 
La conoscenza non può essere esclusivamente specialistica: a Cartesio preferisco Blaise Pascal È necessaria una riforma radicale dell´insegnamento che tenga conto del mondo complesso di oggi
 
«Come in passato l´umanità è uscita dalla preistoria attraverso una serie di metamorfosi sociali, così oggi l´epoca di crisi che stiamo attraversando ci spinge verso nuove trasformazioni, il cui risultato sarà forse una metamorfosi di portata planetaria».
Edgar Morin, ottantadue anni e una vita spesa a studiare le trasformazioni della società, guarda con preoccupazione, ma non senza qualche motivo di speranza, il mondo in cui viviamo. Ce lo spiega nella sua casa parigina, a due passi dalla Bastiglia, mentre si prepara a partire per l´Italia, dove sabato riceverà il prestigioso Premio Nonino. Per il sociologo francese, considerato uno dei più autorevoli intellettuali d´oltralpe, si tratta di una meritata ricompensa che sottolinea il valore e la qualità delle sue ricerche. Da molti anni, infatti, opere come La conoscenza della conoscenza, Il metodo o L´identità umana vengono lette e apprezzate in tutto il mondo per la loro capacità di analisi che non esita a rimettere in discussione le proprie certezze, rifiuta i compartimenti stagni dello specialismo e fa dell´autocritica uno strumento essenziale per arginare le false illusioni e gli errori della conoscenza.

Tale atteggiamento intellettuale è per Morin irrinunciabile, specie di fronte a un mondo che ha un urgente bisogno di trasformazioni radicali, pena la propria autodistruzione:
 
 «Quando un sistema non è più in grado di affrontare e risolvere i problemi vitali della collettività, le alternative sono solo due: o crolla o si trasforma. Oggi siamo in questa situazione, visto che gli arsenali nucleari, il degrado progressivo dell´ecosistema, lo sperpero delle risorse naturali, gli squilibri, le intolleranze e le crescenti disuguaglianze tra le diverse parti del pianeta creano una situazione drammatica, dove la possibilità dell´autodistruzione diventa molto concreta».
 
Tuttavia l´autore dei Miei demoni non vuole lasciarsi andare al pessimismo. Anche perché è convinto che i periodi di crisi non siano solo gravidi di pericoli, ma anche di nuove possibilità:
«La crisi può favorire la metamorfosi del sistema, in direzione di una società-mondo più ricca e complessa, una società più umana e giusta, capace di far fronte alla sfide del futuro».
 
A condizione però che la civiltà occidentale rinunci a rincorrere ostinatamente un´idea di progresso «basata esclusivamente sulla fiducia cieca nel potere della tecnica e dell´economia».
D´altronde, ricorda, la nostra idea di sviluppo non può essere applicata indifferentemente a tutte le aree del pianeta, senza tenere conto delle loro diverse specificità.
 
Al contrario, solo cercando di valorizzare i caratteri originali di ogni società sarà possibile far emergere un nuovo equilibrio planetario,
«capace di risolvere i problemi più urgenti dell´umanità e favorire il diffondersi della democrazia».
A questo proposito, lo studioso ricorda che diversi elementi della futura società-mondo sono già davanti ai nostri occhi, sebbene non siano ancora connessi tra di loro.
 
La globalizzazione ad esempio ha creato una rete mondiale di comunicazioni che non ha precedenti nel passato, contribuendo a integrare l´economia di quasi tutte le zone del pianeta.
 
Questa evoluzione, che finora è stata quasi del tutto incontrollata, ha fatto emergere il bisogno di nuove regole a livello mondiale e ha favorito il diffondersi di una coscienza collettiva che riconosce l´appartenenza a un destino comune. Ma per favorire una società maggiormente a misura d´uomo, egli immagina l´avvento di una nuova generazione della tecnica:
 
«Finora le macchine hanno obbedito esclusivamente a una logica meccanica, determinista e specializzata. È la logica della realtà artificiale e del calcolo economico, una logica che è incapace di cogliere le qualità della vita, occupandosi solo del dominio quantitativo e del calcolo cieco. Dal mondo scientifico ed economico, questa logica si è progressivamente estesa a tutti i settori della vita, che così risulta sempre più meccanizzata e cronometrata».
Oggi però il bisogno di privilegiare la qualità sulla quantità si manifesta di frequente, anche se quasi sempre in maniera inconscia e disordinata. Se il primato degli aspetti qualitativi riuscirà a imporsi, forse un giorno avremo delle macchine «dotate di alcune qualità della vita».
 
Un risultato che però sarà possibile solo se riusciremo a promuovere una trasformazione profonda della conoscenza e della scienza, in nome di un sapere che non sia più rigido e parcellizzato, ma duttile e capace di confrontarsi con la complessità, facendo dialogare discipline diverse».
 
È per questo che Morin non si stanca d´invocare una riforma radicale dell´insegnamento, come ha fatto anche di recente in un libretto molto discusso intitolato I sette saperi necessari all´educazione del futuro:
«Di fronte alla complessità del mondo in cui viviamo e alle sue contraddizioni, la conoscenza non può essere esclusivamente specialistica e frammentaria.
 
 Purtroppo, nella tradizione occidentale ha sempre prevalso il Discorso sul metodo di Descartes, per il quale conoscere significa separare, in nome di un metodo analitico il cui risultato finale nasce dalla somma di tanti frammenti».
A Descartes, il sociologo preferisce Pascal:
«Questi, ricordando che non si può separare la parte dal tutto, il particolare dal globale, propone un andirivieni continuo tra i due poli, integrando la conoscenza di tipo analitico in una sintesi più vasta». Citando l´autore dei Pensieri, Morin ricorda che «il cuore ha le sue ragioni che la ragione non conosce», motivo per cui occorre utilizzare la razionalità, ma tenendone sempre presenti i limiti e cercando di non essere succubi della logica quantitativa dominante. Solo così, sostiene, sarà possibile «una vera comprensione del mondo in cui viviamo, che è altra cosa dalla semplice spiegazione, di solito limitata ai semplici dati oggettivi».
Accanto alla battaglia per una nuova educazione, lo studioso francese sottolinea anche l´importanza dell´etica, a cui non a caso ha deciso di dedicare il sesto e conclusivo volume del suo Metodo, che dovrebbe giungere nelle librerie l´anno prossimo: «Una società-mondo più equilibrata e giusta sarà possibile solo se l´etica tornerà al centro delle nostre preoccupazioni, tanto sul piano personale quanto su quello collettivo. L´etica, infatti, fonda e alimenta i concetti di responsabilità e di solidarietà».
E oggi, conclude, «abbiamo più che mai bisogno di solidarietà».
 

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